Des si cles durant, les hommes ont discut , argument , multipli leurs recherches au sujet de certaines grandes v rit s primordiales, telles que l'existence et la nature de Dieu, ses rapports avec l'humanit , le pass et l'avenir de celle-ci. Ils ont acquis sur ces points des convictions si radicalement diff rentes, des croyances qu'ils ont mutuellement attaqu es et ridiculis es avec tant d'amertume et d' pret , que dans l'esprit des masses il a fini par s'ancrer solidement une opinion des plus simplistes: savoir que, sur de telles questions, l'on ne peut obtenir aucune certitude et que tout se borne de vagues th ories, des sp culations n buleuses, du sein desquelles merge de temps autre quelque d duction fausse, tir e de pr misses mal pos es.
On peut repr senter la Th osophie, qui ne la conna t aucunement, comme une savante hypoth se cosmogonique. Pour ceux n anmoins qui l'ont tudi e, ce n'est pas une simple th orie; c'est l'expression de faits positifs. C'est une science pr cise, que l'on peut creuser comme toute autre science, et ce qu'elle nous apprend est susceptible de v rification exp rimentale de la part de quiconque veut bien se donner la peine de s'adapter aux conditions n cessaires. Elle est l'affirmation des grands faits naturels, l'explication de tous ceux que conna t la science; elle est enfin la description sch matique du coin de monde que nous habitons.