Il n'est pas anodin que le texte de l'abb Calderon, Promethee, la religion de l'homme, crit il y a presque 15 ans par un professeur de s minaire et th ologien reconnu, ait t choisi, traduit et publi cette ann e chez CLOVIS (Maison d' dition de la FSSPX). Ce travail n'est pas l'oeuvre d'un clerc obscur, diffus petit tirage compte d'auteur. L'auteur s'y emploie, avec autorit , restituer Dieu ce que l'orgueil des Renaissants et de leur descendance conciliaire avait pr tendu Lui ravir. Mais en convoquant, pour ce faire, un argumentaire de part en part surnaturaliste, l'auteur en vient malgr lui illustrer le fait que, en th ologie comme ailleurs, l'enfer peut tre pav de bonnes intentions.
Joseph M rel, conscient des effets ravageurs de la mentalit surnaturaliste dans les rangs de la Tradition catholique, nous propose ici, selon une d marche d f rente et honn te - ce titre m me d nu e de toute concession complaisante -, une analyse d taill e de ce texte ainsi qu'une mise en vidence des pr suppos s et des enjeux - moraux et politiques - de la th se de l'abb Calderon.
L'Editeur
Les tenants de la th ocratie, partisans d'une subordination intrins que du pouvoir politique au minist re eccl siastique, sont bon droit class s dans le rang des r actionnaires attach s une vision du monde cl rico-catholique th ocentrique fort oppos e l'anthropocentrisme de l'esprit d mocrate-chr tien objectivement et subjectivement solidaire de complaisances doctrinalement modernistes. Pourtant les uns et les autres s'accordent au moins sur un point, savoir le refus sans concession de la doctrine nationaliste tenue par les premiers pour immanentiste et pa enne, par les seconds pour destructrice de la "dignit de la personne humaine". Cette commune aversion pour un m me ennemi ne serait-elle pas l'envers d'une dilection pour une "sensibilit " commune, savoir un certain augustinisme politique exaltant la morale au d triment du Politique et favorisant de mani re oblig e, une conception personnaliste de l'homme?
La mise en vidence de cette affinit non dite entre fr res ennemis fait l'objet du pr sent travail, lequel est compl t par l'inventaire des conditions raison desquelles un certain nationalisme non seulement n'offense pas les exigences du bien commun universel et de la morale catholique, mais encore est requis par elles.
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