Le 21 ao t 1922, Marcel Proust n'a plus qu'un petit mois vivre. C'est d'asthme qu'il est atteint mais, en principe, on ne meurt pas de cette affection. Ce que Fran ois-Bernard Michel d montre, c'est la relation singuli re qu'entretenait Proust avec la maladie et donc avec la m decine puis avec la mort. Il pr tendait vouloir qu'on le soigne tout en n' coutant que lui-m me; il s'autoprescrivait des traitements et des r gimes qui ne pouvaient qu'acc l rer gravement un processus de surinfection. Comme si dans cette lutte contre le temps et la mort Proust avait d lib r ment choisi cette maladie dont il croyait qu'elle le contraignait vivre reclus et donc ne plus vivre que pour crire. Cette attitude de l' crivain face la proximit de la mort, Fran ois-Bernard Michel a voulu l' tudier aussi chez les crivains frapp par le sida. Chez Herv Guibert ou Gilles Barbedette notamment, Fran ois-Bernard Michel admire le courage qui les pousse crire malgr ou justement cause de cette lutte dont ils savent bien qu'ils ne sortiront pas vivants mais vainqueurs gr ce aux pages qui leur survivent.
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