Qui est cet homme inconnu retrouv mort sur la plage par un frais matin d'hiver ? C'est la question laquelle devra r pondre le gendarme Louis Rimbault, assist de sa jeune coll gue L a.Cette mort a-t-elle un lien avec la disparition, dix ans plus t t, d'une adolescente qui fr quentait la colonie de vacances toute proche ? C'est ce que Samira, journaliste au quotidien r gional, aimerait bien savoir.Sur cette petite le d'apparence tranquille, le pass n'est jamais tr s loin, les vieilles rancoeurs peuvent ressurgir tout moment, et l'inconnu de la plage pourrait bien faire vaciller un cosyst me l' quilibre pr caire.
ExtraitLa temp te arrivait, ce n' tait plus qu'une question d'heures. Dans le centre-ville, les derniers badauds arpentaient les rues moiti vides, faisaient des courses de derni res minutes et se pr paraient rentrer chez eux. la caisse du supermarch , on discutait des pr cautions que l'on avait prises pour se prot ger le mieux possible des caprices de la m t o. On se rem morait la derni re temp te, qui avait eu de la chance, qui avait subi de gros d g ts. Dans la rue pi tonne qui menait de l'embarcad re la place, tous les pr sentoirs avaient disparu. Certains prenaient les choses avec le sourire, d'autres taient visiblement inquiets. Devant le marchand de journaux, a papotait. Une dame d'un certain ge avait r ussi capter l'attention d'un jeune homme press et lui racontait ses souvenirs de Saint-Gr goire, de la fois o l'Ast ria tait venu s' chouer sur le quai, de la fois o Lucien Lejeune tait sorti en mer contre l'avis de sa femme et n' tait jamais revenu. Le jeune homme n'avait connu ni l'Ast ria, ni Lucien Lejeune, mais coutait patiemment la vieille femme lui raconter le pass . Un peu plus loin, Ren Fouchard rentrait chez lui en souriant. Tous ces gens taient ridicules, aucun d'eux n'avait l' me d'un insulaire. La temp te ne l'inqui tait pas le moins du monde. Les m dias, le gouvernement, la municipalit , le principe de pr caution, tout cela n' tait que des foutaises. Du vent, il y en avait d j eu, de la pluie, il en tombait la moiti de l'ann e, tous ces moutons effray s venus du continent n'avaient pas les tripes pour vivre sur une le. Au tabac, on parlait d'autre chose. On parlait du meurtre, de l'assassin qui courait toujours, on mettait des th ories. Des th ories sur Philippe Moulin et Nigel Morris, qui formaient un dr le de couple l -bas, l'abri des regards. On donnait son opinion sur le travail des gendarmes, sur Louis Rimbault, un peu jeune pour le job, et sur Krackwicz, sympathique mais qui tra nerait jamais l'affaire non r solue de la gamine du Dauphin Argent ...