Le titre m'interpelle. L'auteur me dit tr s vaguement quelque-chose, le souvenir d'un r cit de guerre sanglant. (Le Feu, publi en 1916) On l'appelait le "Zola des Tranch es". Ici, il n'est pas question de guerre, mais l'auteur garde un style la fois litteraire et cru qui rappelle l'estampille de Zola. Ce roman nous plonge dans un univers trange d s la premi re page. Un homme d sabus , las, blas , echoue dans un h tel de province, se vautre dans sa chambre. On sent qu'il n'a gout rien, qu'il est fatigu de la vie, de l'amour. On ne sait rien de lui, ni son nom, juste son ge, la trentaine. Des bruits venant de la pi ce d' cot attirent son attention. Il se l ve, intrigu , et remarque en hauteur, sous le plafond, un trou qui lui permet de voir dans la chambre voisine. Et c'est l qu'il regardera, plusieurs jours durant, avec une fascination qui va le detruire, tous les episodes possibles de la vie humaine. Sexe, plaisir, adult re, d c s, accouchement, homosexualit , creation artistique, mensonges rien ne nous est epargn . On devient voyeur par le prisme du h ros qui reprend gout la vie petit petit, mais qui perd pied en m me temps. Ce roman a d faire scandale sa sortie en 1908, par sa modernit et son audace. Depuis, il est tomb dans l'oubli. L' criture cependant a un peu vieilli et certains passages sont trop lyriques. Mais cela reste un tr s beau moment de lecture. A decouvrir