... Assis l'extr mit d'un banc, la t te pench e, Jean Lanouze couta distraitement le juge et les avocats poser des questions oiseuses. Il eut l'impression d' touffer dans cette salle surchauff e et le d sir de s'en aller au grand air. Mais il se sentait riv sa place, treint par une angoisse qu'il cherchait en vain d finir. Pour la centi me fois, il s'affirmait lui-m me qu'il n'avait point parl Bourlat des vilenies que Pacard lan ait sur son compte. D'ailleurs, m me s'il avait parl , pourquoi Bourlat se serait-il rig en justicier ? Un homme soucieux, mari , qui entretenait difficilement son m nage... que lui importait une querelle de gens de lettres Lanouze se rappelait sa stup faction en ouvrant le journal du soir qui relatait le crime. Et tout de suite, il avait commenc d vider la sc ne de leur entrevue, seconde par seconde, telle qu'il la revoyait maintenant dans un clair, le tribunal aboli, le redoutable silence s'appesantissant en lui-m me, et, dans ce silence, il faisait compara tre chacune des paroles qu'ils avaient chang es...