? la base de cette vie litt?raire, souple, nuanc?e et subtile, on voit distinctement de la vie abondante, vivace, sans forme encore comme une force pr?te ? toutes les d?terminations, - le terreau, la nourriture chimique ? m?me laquelle mangent les racines de l'arbre. C'est l? que M. Barr?s, dans une page serr?e et sombre de Leurs Figures para?t distinguer ce que Goethe appelle les M?res... Vaste monde inhabitable, sans couleurs, o? il venant de comprendre les n?cessit?s de toutes choses . De ce monde inhabitable sortent pourtant comme d'une carri?re aujourd'hui humide et impraticable toute la pierre de nos constructions. Et cette pr?sence taciturne des M?res, basse musicale de vie nue, d'?l?ment, de mouvement, d'?lan, d'o? le d?termin? et le plastique naissent par limitation et sacrifice, M. Barr?s, avec une conscience fi?vreuse, s'est attach? ? en garder autour de ses figures la bu?e fra?che. L? sont les sources m?mes de sa sinc?rit?. Dans ce domaine des M?res nous apercevons les sch?mas essentiels qui dessinent d?j? en un raccourci rapide les grandes attitudes ailleurs amplement d?velopp?es de sa sensibilit? et de son intelligence...