Dans l'ombre de l'exub rante assurance des hommes, des grands de ce monde, existe des ombres. Silencieuses, elles voient, elles coutent, elles interviennent, depuis la nuit des temps suivant un code h rit de ceux qu'ils appellent les Sages venus d'Ailleurs . Une nouvelle fois, ces ombres veillent ce que la troisi me vague, la d ferlante n'engloutisse l'humanit . Aponi, murmura Donoma. Elle a un potentiel norme. Elle tient en immersion cosmique depuis vingt et un jours, votre choix sur elle V n rable a vraiment t guid par le Grand Esprit Cosmique. La derni re fois, elle avait tenu 6 jours avant de se r veiller. Cette fois ci, nous sommes au vingt et uni me jour et tous ses signes vitaux sont arr t s. Mais le corps toujours chaud. Elle a un pouvoir jamais observ dans les dix-sept tribus. Le cri continuait, mut par une nergie invisible. C' tait une plainte interminable, qui s' levait et la posture genoux, donnait une image de supplication, de pri re adress e un Dieu apparemment lui-m me d pass par la capacit d'autodestruction de sa cr ation, tr s encline semer le chaos. Keyind perdit son souffle puis, un autre cri plus puissant que le premier sortit encore de sa gorge. Il ressemblait celui de dizaine de personnes. Pour la premi re fois, les assaillants ressentirent un froid glacial les traverser. Ils se regard rent en silence, chacun sentant un malaise en lui. Lentement le cri s' teignit, emportant avec lui, la vie d'une jeune fille. Le corps bascula sur le c t et s'affala dans la poussi re, secou par quelques mouvements r flexes. Keyind partait avec ses r ves, avec son don. Elle s' vaporait comme elle avait v cu; dans l'anonymat d'un monde trop cruel et injuste. Sa vie et sa mort, auraient t un fait divers, une parenth se entre des faits divers. Keyind ne savait pas que le destin tragique de sa vie et, celui de son village, conna traient moins de tweets, que la derni re apparition seins nus, d'une rock-star sur sc ne le jour m me. R sultat de centres d'int r ts divergents, dans la d finition de la valeur donn e au prix de la vie et des priorit s dans le monde qui tait le sien. En un millioni me de seconde, la Dezba fut projet e des milliers de kilom tres dans un endroit o , elle effleura la pr sence de trois lus de rang tentaculaire qui avaient t d p ch s sur place. Elle pouvait les voir, mais ce serait trop d' nergie dissip e. Leur m ditation renfor ait son travail. Elle les ressentait, de m me que L'Echou qu'elle avait ressenti deux ans plus t t, apr s le massacre de Dunkary s' tait nouveau manifest e et son intensit grandissait. C'est la raison pour laquelle le Conseil avait requis leur aide. Le pass et le pr sent faisaient un en elle. Elle et toutes les Dezba, vivaient maintenant une parfaite dissolution de l'espace-temps et la partageait avec les membres de l'Ordre. Personnes uniques la fonction unique, elles taient le pilier sur lequel reposait l'Ordre Cosmique Sacr pour d ployer son oeuvre salvatrice......... La chaleur du fluide, d clencha des pleurs chez les b b s, chez qui aucun traumatisme n' tait plus visible. Des miracul s dira-t-on dans les journaux. Deux femmes envelopp es par des flammes se sentirent la force de sauter du bus par les fen tres bris es. Dans la r alit , Isha ou Celui qui est n pour prot ger utilisa de son fluide cosmique pour leur donner assez d' nergie. Tout se passa l'instant d'une seconde, comme si le temps tait remont d'un quart de tierce pour limiter les d g ts. Les trois Dezba absorb rent le flux de col re des passants, des amis, des parents peut- tre qui taient sur le lieu de l'attentat.
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